Avant de pouvoir commencer nos semis et plantations, il nous faut gagner une première bataille : transformer des prairies infestées de chiendent et de jonc, en terrains moins hostiles, prêts à accueillir nos petits légumes.
Au départ, nous partions de ça...
Autant dire que la bataille n'est pas simple à gagner, car c'est bien connu, le chiendent est une des pires mauvaises herbes qui existent !
Bien entendu, il est hors de question d'utiliser des désherbants chimiques pour arriver à nos fins. Il faut donc utiliser des moyens mécaniques. Il ne faut cependant pas faire n'importe quoi. En effet, même en l'arrachant et en le découpant en petits morceaux, ce sont autant de boutures prêtes à repartir, si celles-ci trouvent des conditions favorables à la repousse. Par exemple, un outil qui hacherait et mélangerait le chiendent à la terre, tel qu'un rotavator, ne ferait que favoriser la multiplication du chiendent.
Nous avons donc cherché un moyen d'épuiser le chiendent. Nous avons commencé par passer un cover-crop (ou déchaumeur), outil constitué de deux séries de disques verticaux qui scalpent le sol superficiellement, selon deux angles différents. Cela permet de découper des langues de terre et de les brasser, sans pour autant faire de trop petits morceaux.
Nous avons ensuite passé un vibroculteur (ou herse canadienne), outil constitué de nombreuses dents montées sur ressorts, afin de remonter le chiendent à la surface du sol, de casser les mottes, de fractionner un peu les rhizomes, et de laisser sécher le tout au soleil, grâce à l'été indien que nous avons eu.
Et voilà le résultat... avant la pluie
Mais après la pluie... il faut recommencer pour casser les germes qui sont ressortis...
Nous espérons maintenant avoir suffisamment épuisé le chiendent (et le jonc sur les parcelles plus humides) et nous allons maintenant enfouir toute cette herbe morte, en labourant à l'aide d'une charrue.
Nous apporterons ensuite du fumier de cheval que nous allons récupérer dans un centre équestre à proximité de la ferme, et nous passerons une nouvelle fois le cover-crop afin de répartir le fumier sur la couche de terre où pousseront nos légumes.
Enfin, nous passerons un dernier outil, la herse rotative, qui permettra d'affiner et d'aplanir le sol, juste avant de réaliser nos semis et plantations.