Et oui, après 4 ans d'études à Angers à l'Institut National d'Horticulture, et 2 ans de spécialisation en agronomie tropicale à Montpellier, quelques stages à l'étranger, nous voilà lancés dans un projet fou (mais pas tant que ça au final) : créer notre propre ferme en maraîchage Bio. Pour cela, direction Bordeaux et sa périphérie, sur les terres appartenant à la famille de Fanny. Un peu d'huile de coude, beaucoup de motivation, et un long chemin à parcourir pour monter notre beau projet...
samedi 25 décembre 2010
dimanche 19 décembre 2010
Ca y'est, nous sommes de jeunes agriculteurs !
Notre dossier est passé en commission (CDOA) mardi 14 décembre et il a été validé. Nous pouvons donc officiellement commencer à travailler !
Mais ne croyez pas que le parcours du combattant soit terminé ! Il nous faut maintenant rentrer dans le timing des différentes commissions et enveloppes budgétaires. Nous l'avons d'ailleurs échappé belle, car nous avons failli devoir attendre jusqu'au mois de mars, voire avril, avant de pouvoir débloquer nos prêts... pour avoir des légumes en avril ! une histoire de fous !
En effet, les prêts jeunes agriculteurs sont bonifiés par l'Etat et sont donc beaucoup plus contraignants que des emprunts classiques. Les dossiers de financement doivent passer par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer et il faut compter au moins un mois à compter du moment où l'on fait la demande pour débloquer les fonds. Sauf que l'on ne nous avait pas prévenus que la date limite pour rentrer dans l'enveloppe de prêts 2010 était au 15 décembre, et que passée cette date, il fallait attendre la fixation des quotas et enveloppes 2011,... prévue approximativement entre janvier et mars !
Finalement, à force de coups de fils auprès des uns et des autres, nous avons une semaine supplémentaire pour monter le dossier. Nous avons donc un peu bousculé nos banquiers et nous avons passé quatre heures vendredi à remplir et signer des papiers ! On croise les doigts pour qu'il ne manque rien et pour que notre dossier passe !
Entre temps, nous avons commencé à créer notre société (EARL Jardin du Berlincan). Nous avons rédigé les statuts, nous les avons enregistré auprès des impôts, nous avons ouvert un compte en banque et nous avons fait paraître une annonce dans un journal d'annonces légales. Le but étant de déposer tous les papiers pour l'enregistrement de la société au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) en milieu de semaine prochaine (avant les départs en vacances).
Nous devons encore finir de rédiger le bail et le signer, fournir tout un tas de papiers, remplir quelques formulaires... que de joies !
Nous devons également remplir des dossiers pour des demandes de subventions, afin de passer sur les prochaines commissions d'attribution. Ce sont des subventions à objet très spécifiques, et tant que nous n'avons pas eu de réponse sur le montant accordé, nous ne pouvons ni régler les investissements, ni même commander le matériel pour lequel nous demandons une aide. Nous sommes donc bloqués !
Tout ce travail administratif demande vraiment beaucoup de temps et d'énergie, que nous ne pouvons pas consacrer au travail de terrain.
Nous avons tout de même réussi à remonter une serre de production, sous laquelle nous espérons pouvoir semer et planter incessamment sous peu carottes, navets et une petite partie des poireaux.
Nous avons également semé en plaques des salades et des blettes suivront bientôt.
D'ici quelques jours, nous mettrons des photos de ces dernières semaines. Bonnes vacances à ceux qui en ont et bon courage pour les autres.
samedi 27 novembre 2010
Assemblée Générale constitutive de l'AMAP du Haillan
Bonjour à tous !
Au milieu de ce parcours du combattant que nous sommes en train de mener, nous avons eu le plaisir de voir se constituer un groupe de personnes pleines d'entrain qui travaille sur la constitution de la future AMAP du Haillan. Celle-ci commence à prendre forme et se concrétisera lors de l'Assemblée Générale constitutive, qui aura lieu le mardi 7 décembre à partir de 20h30 dans la salle du CLAD du Forum des associations.
Toutes les personnes souhaitant faire partie de l'AMAP sont invitées à participer. En cas d'empêchement, vous pouvez vous faire connaître auprès du groupe "organisateur" à l'adresse suivante : amap@lehaillan.org
A très bientôt !
Au milieu de ce parcours du combattant que nous sommes en train de mener, nous avons eu le plaisir de voir se constituer un groupe de personnes pleines d'entrain qui travaille sur la constitution de la future AMAP du Haillan. Celle-ci commence à prendre forme et se concrétisera lors de l'Assemblée Générale constitutive, qui aura lieu le mardi 7 décembre à partir de 20h30 dans la salle du CLAD du Forum des associations.
Toutes les personnes souhaitant faire partie de l'AMAP sont invitées à participer. En cas d'empêchement, vous pouvez vous faire connaître auprès du groupe "organisateur" à l'adresse suivante : amap@lehaillan.org
A très bientôt !
lundi 22 novembre 2010
Les étapes de l'installation - le Plan de Développement Economique
Reprenons où nous avions laissé les choses...
Dans les messages précédents, nous vous avions raconté les premières étapes administratives que nous avions réalisées. En ce qui concerne les démarches incontournables avant d'être déclarés installés, nous étions passés plusieurs fois par la chambre d'agriculture, pour différents diagnostics, nous avions complété notre expérience professionnelle en passant chacun une saison chez un maraîcher bio différent, et nous avions réalisé le stage "21 h" (3 jours de formation) au cours duquel nous avions rencontré d'autres jeunes en cours d'installation, ainsi que certains acteurs à qui nous allons avoir à faire en tant que futurs agriculteurs (MSA, crédit agricole, administration publique,... ).
L'étape suivante, qui a pris plusieurs mois, et qui touche quasiment à sa fin aujourd'hui, est l'élaboration du Plan de Développement Économique (PDE).
Il s'agit d'élaborer une comptabilité prévisionnelle sur 5 ans, qui sera présentée à la banque qui financera les emprunts Jeune Agriculteur, et qui sera ensuite instruite à la chambre d'agriculture, pour être présentée en CDOA (Commission Départementale d'Orientation Agricole) avec le reste de notre dossier.
Le PDE doit être réalisé auprès d'un centre de gestion agréé. Nous avons dû leur apporter un maximum de chiffres, qu'ils ont ensuite travaillés et mis en forme. On nous avait dit que réunir tous ces chiffres serait assez rapide, mais vu la complexité de l'activité que nous avons choisi, si l'on veut faire quelque chose qui tient à peu près la route, il faut prendre le temps de bien construire le projet.
Très souvent en maraîchage, on commence par déterminer un plan d'assolement, afin de voir ce que l'on peut produire, c'est à dire que l'on fixe des surfaces pour chaque culture que l'on souhaite pratiquer, en fonction des parcelles disponibles. On réfléchit ensuite à la manière de commercialiser la production. Ce raisonnement est beaucoup plus simple que l'inverse.
Cependant, comme nous commençons notre activité avec une grande partie des débouchés en AMAP, et afin d'optimiser le contenu des paniers, nous avons raisonné dans l'autre sens :
Nous savions qu'il fallait un minimum de 40 à 50 contrats AMAP (1 panier par semaine par contrat) par agriculteur afin de pouvoir pérenniser notre activité. Nous avons choisi de fournir 50 contrats la première année, plus l'équivalent du volume de 25 contrats en vente à la ferme. À partir de la deuxième année, nous passerons à 80 contrats, en conservant le même volume de légumes en vente à la ferme.
À partir de là, nous avons élaboré tous les paniers, semaine par semaine, sur toute une année, en épluchant les catalogues des semenciers Bio, afin de voir quels légumes il serait possible de produire pour chaque période. Nous avons fixé les quantités de chaque légume pour chaque panier, afin que cela convienne pour une famille de 3 à 4 personnes.
Pour la vente directe, nous n'avons pas toujours conservé les mêmes proportions que pour les paniers : certains légumes classiques seront disponibles en plus grande quantité, comme les pommes de terre, d'autres en quantité moindre, ou sur une période plus courte, comme les fèves et les premières courgettes, et certains ne sont pas prévus pour la vente directe et seront réservés pour l'AMAP, comme les fraises et les asperges.
Nous avons calculé les surfaces nécessaires à semer ou planter pour chaque culture, ainsi que les quantités de graines et plants à acheter. Pour cela, nous avons tenu compte des rendements moyens obtenus en bio, des écartements possibles pour la plantation de chaque culture, et des pertes possibles en cours de culture (ravageurs, maladies, mauvaise germination, météo) ou après cueillette (au cours du stockage).
Nous avons ensuite choisi une grande partie des variétés pour chaque légume, afin d'estimer le coût des semences et des plants. Nous n'achèterons que très peu de plants, car le coût est très important et car le choix des variétés disponibles est assez restreint : en bio, il y a un fournisseur principal pour les plants à repiquer, et il travaille essentiellement avec des variétés hybrides F1 (si certains le souhaitent, nous pourrons justifier notre préférence pour des variétés non-hybrides dans un autre message). En contrepartie, nous savons que produire soi-même ses propres plants à repiquer nécessite beaucoup de travail et de rigueur, un savoir faire dont nous ne disposons pas encore et que nous avons des risques de perte avant plantation... mais pour le moment, les résultats de nos semis sont plutôt satisfaisants.
Nous avons évalué le reste des charges d'exploitation (fertilisation, protection des cultures, carburant, entretien du matériel et des bâtiments, charges de personnel,... ).
Enfin, nous avons dû chiffrer les investissements à prévoir sur les cinq années à venir. Pour l'instruction de notre dossier, il faut fournir tous les devis pour tous les investissements. Dans un des derniers messages, nous vous avions parlé des forages qu'il allait falloir refaire. Cela fait partie des dépenses qui n'étaient pas prévues au départ et qu'il nous a fallu chiffrer au dernier moment.
Petite note entre parenthèses, pour les forages, nous avons également dû commencer les démarches de déclaration et de demande de prélèvement en eau. Afin d'avoir cette autorisation, nous allons devoir faire faire une étude d'incidence par un bureau d'études privé. Coût annoncé.... 3000 € (hors taxes , bien sûr). Ceci n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres qui illustre les obstacles qui peuvent se présenter lors d'une installation. On comprend que beaucoup de jeunes renoncent à s'installer ! Bref, fin de la parenthèse.
Nous avons donc (presque) réuni tous ces chiffres et devis, nous avons beaucoup échangé avec la personne qui réalise notre Plan de Développement Économique, et nous avons rencontré une première fois le banquier du Crédit Agricole en charge des dossiers d'installation. Là encore, on se demande comment des jeunes qui partent de rien et qui veulent s'installer peuvent y arriver. Nous partons sur un emprunt qui tourne autour de 60 000 € à deux. La plupart du temps, les projets d'installation dépassent largement les 100 000 € d'emprunt pour une seule personne. Il existe un organisme, le SIAGI, qui moyennant certains frais, se porte garant à hauteur de 30 % du montant de l'emprunt après étude du dossier. Si le SIAGI donne son aval, le Conseil Régional se porte garant pour 30 % de plus. Le banquier a exigé que l'on apporte en garantie ou caution les 40 % restants, soit un total de 100 % de garantie ! Comment peut faire un jeune qui n'a presque rien et qui ne veut pas engager la responsabilité d'un proche ?
Notre dossier sera présenté à la chambre d'agriculture la semaine prochaine, et sera alors approuvé ou non par la banque début décembre, puis il passera devant la Commission Départementale d'Orientation de l'Agriculture le 15 décembre.
D'ici là, nous n'avons théoriquement pas le droit de commencer à exploiter, puisque pour être considérés comme jeunes agriculteurs et pouvoir prétendre aux aides à l'installation, nous devons être réputés non-installés. En attendant, il faut bien préparer les cultures de début de printemps, mais... chut ! ne dites rien, ce n'est pas officiel...
jeudi 18 novembre 2010
Quelques nouvelles du terrain
Cela fait bientôt un mois que nous n'avons rien publié. Que s'est-il passé depuis tout ce temps ?
Nous reviendrons plus longuement dans un prochain message sur la suite des étapes à l'installation, ce parcours du combattant dans lequel nous nous sommes lancés, mais en attendant, voici quelques nouvelles du terrain.
Fin octobre, la famille d'Adrien est descendue de Mayenne pour nous aider dans le démontage des serres. Gros chantier sur 4 jours pendant lesquels nous avons vraiment bien avancé. Sur les 5 serres du départ, il n'en reste plus qu'une debout, et qui est déjà débâchée. Quasiment tout le reste est ramené sur la ferme. Merci à Philippe, Gérard et Kévin, qui sont descendus, et à Daniel qui nous a encore une fois aidés.
Nous avons ensuite entrepris de finir de préparer les parcelles, afin de pouvoir les cultiver. Manque de chance, notre tracteur a eu un petit soucis technique (pompe à eau), donc grosse réparation, réalisée par Gilles, qui nous a également bien dépannés en labourant une grande partie des parcelles avec son propre tracteur.
Derrière ça, nous avons subi les caprices de la météo, c'est à dire, petites tempêtes et grosses précipitations, qui ne se sont d'ailleurs toujours pas arrêtées. Nous avions déjà du retard, cela n'arrange pas les choses. En effet, nous comptions épandre du fumier sur toutes les parcelles, pour ensuite semer un engrais vers d'hiver (de l'avoine). Mais avec toute cette pluie, impossible de rentrer sur la plupart des parcelles, ni d'aller chercher du fumier en quantité. Nous épandrons donc du fumier en sortie d'hiver et nous semons directement l'avoine sur les parcelles accessibles, car nous sommes à la période limite pour semer.
Entre temps, nous avons également terminé de monter notre serre de plants, qui est maintenant bâchée et a pu accueillir nos premiers semis : poireaux, oignons, et artichauts, qui attendaient sous un abri temporaire dans le jardin de la maison, et nous y avons aussi semé de la rhubarbe.
Jeunes plants d'artichaut |
Jeunes plants de poireau |
En plein champ, nous avons semé la première moitié des fèves, et nous avons planté l'ail et l'aillet. Pour les non-Bordelais, l'aillet est l'ail jeune dont on consomme le début de bulbe en formation, avec une partie des feuilles. On peut le manger cru émincé dans les salades, ou cuit, notamment dans les omelettes.
La plantation de l'ail et de l'aillet avec Jocelyne, la mère de Fanny |
Voilà pour les travaux des champs. Dès que nous aurons le temps, nous écrirons un long message sur les galères de l'installation.
En ce qui concerne la création de l'AMAP du Haillan, une date a été décidée pour l'assemblée générale constitutive. Pour les personnes intéressées qui ne seraient pas venues aux premières réunions, ou qui n'auraient pas été recontactées, vous pouvez envoyer un mail à l'adresse suivante : amap@lehaillan.org
mardi 19 octobre 2010
premiers semis et première serre
Ces deux dernières semaines, le temps est passé encore plus vite que d'habitude. Les jours raccourcissent et le travail ne manque pas. Entre le transport de la première serre, la fumure et la préparation du terrain pour l'accueillir, et le remontage (en famille), il nous a aussi fallu prendre le temps de tester l'état de nos forages (à refaire...) et de commencer nos premiers semis qui dorment sous un abri provisoire, en attendant la fin du remontage de notre serre de plants.
transport des arceaux
la serre de plants
remontage de la serre de plants
semis d'oignons et de poireaux
dimanche 10 octobre 2010
Du producteur au « consomm'acteur »
Sud Ouest - 7 octobre 2010 06h00 | Par Denis Duclos |
Les Haillanais se sont réunis à l'initiative de la Ville, pour mettre sur pied une association.
Adrien et Fanny, les jeunes agriculteurs. photo D. D. |
C'est la deuxième réunion à laquelle assistaient ce mardi, des Haillanaises et des Haillanais en réponse à l'invitation de la Ville pour s'informer et discuter du principe des Associations pour le maintien de l'agriculture paysanne, autour de la coordinatrice du réseau Amap Gironde, Gaëlle Bertonèche.
Dans le contexte du passé maraîcher (et toujours présent) de la commune, ainsi que des enjeux grandissants de l'origine et la qualité des produits alimentaires, les habitants se sont retrouvés pour découvrir un système qui permet le développement de relations privilégiées entre consommateurs et producteurs.
L'objectif est de valoriser une agriculture locale raisonnée, voire « bio », avec un partenariat consommateurs acteurs, concrétisé par un véritable contrat. C'est aussi l'opportunité de s'approvisionner régulièrement en produits frais de saison, et de rémunérer le producteur à un juste prix.
Pour constituer l'Amap au Haillan, c'est-à-dire le groupement de consommateurs, il va falloir dans un second temps se mettre d'accord sur un certain nombre de points en lien avec les agriculteurs, la durée des contrats, la taille des paniers distribués chaque semaine, le lieu de distribution, le prix du panier…
Jeunes agronomes
Dans le contexte du passé maraîcher (et toujours présent) de la commune, ainsi que des enjeux grandissants de l'origine et la qualité des produits alimentaires, les habitants se sont retrouvés pour découvrir un système qui permet le développement de relations privilégiées entre consommateurs et producteurs.
L'objectif est de valoriser une agriculture locale raisonnée, voire « bio », avec un partenariat consommateurs acteurs, concrétisé par un véritable contrat. C'est aussi l'opportunité de s'approvisionner régulièrement en produits frais de saison, et de rémunérer le producteur à un juste prix.
Pour constituer l'Amap au Haillan, c'est-à-dire le groupement de consommateurs, il va falloir dans un second temps se mettre d'accord sur un certain nombre de points en lien avec les agriculteurs, la durée des contrats, la taille des paniers distribués chaque semaine, le lieu de distribution, le prix du panier…
Jeunes agronomes
Le projet est d'autant plus intéressant qu'il doit contribuer à l'installation sur la commune d'un jeune couple, ingénieurs agronomes de formation, Fanny Puard et Adrien Busson qui, pleins d'enthousiasme, souhaitent reprendre les terres agricoles du grand-père pour créer leur exploitation et produire en bio. Le système de l'Amap, avec le contrat consommateur/producteur et le paiement en amont des paniers distribués, doit leur permettre de démarrer leur activité sans une trop grande avance de trésorerie. Les consommateurs vont donc jouer un rôle important dans l'installation et la pérennisation de l'activité.
Pour tous ceux qui souhaitent participer à la création de l'Amap du Haillan et soutenir le projet de ces jeunes agriculteurs, contacter Annabel Albrech (05 57 93 12 02 et annabel.albrech@ville-lehaillan.fr) ou retrouver Fanny et Adrien sur leur blog (adrienetfanny. blogspot. com)
Pour tous ceux qui souhaitent participer à la création de l'Amap du Haillan et soutenir le projet de ces jeunes agriculteurs, contacter Annabel Albrech (05 57 93 12 02 et annabel.albrech@ville-lehaillan.fr) ou retrouver Fanny et Adrien sur leur blog (adrienetfanny. blogspot. com)
La préparation des terres
Avant de pouvoir commencer nos semis et plantations, il nous faut gagner une première bataille : transformer des prairies infestées de chiendent et de jonc, en terrains moins hostiles, prêts à accueillir nos petits légumes.
Au départ, nous partions de ça...
Autant dire que la bataille n'est pas simple à gagner, car c'est bien connu, le chiendent est une des pires mauvaises herbes qui existent !
Bien entendu, il est hors de question d'utiliser des désherbants chimiques pour arriver à nos fins. Il faut donc utiliser des moyens mécaniques. Il ne faut cependant pas faire n'importe quoi. En effet, même en l'arrachant et en le découpant en petits morceaux, ce sont autant de boutures prêtes à repartir, si celles-ci trouvent des conditions favorables à la repousse. Par exemple, un outil qui hacherait et mélangerait le chiendent à la terre, tel qu'un rotavator, ne ferait que favoriser la multiplication du chiendent.
Nous avons donc cherché un moyen d'épuiser le chiendent. Nous avons commencé par passer un cover-crop (ou déchaumeur), outil constitué de deux séries de disques verticaux qui scalpent le sol superficiellement, selon deux angles différents. Cela permet de découper des langues de terre et de les brasser, sans pour autant faire de trop petits morceaux.
Nous avons ensuite passé un vibroculteur (ou herse canadienne), outil constitué de nombreuses dents montées sur ressorts, afin de remonter le chiendent à la surface du sol, de casser les mottes, de fractionner un peu les rhizomes, et de laisser sécher le tout au soleil, grâce à l'été indien que nous avons eu.
Et voilà le résultat... avant la pluie
Mais après la pluie... il faut recommencer pour casser les germes qui sont ressortis...
Nous espérons maintenant avoir suffisamment épuisé le chiendent (et le jonc sur les parcelles plus humides) et nous allons maintenant enfouir toute cette herbe morte, en labourant à l'aide d'une charrue.
Nous apporterons ensuite du fumier de cheval que nous allons récupérer dans un centre équestre à proximité de la ferme, et nous passerons une nouvelle fois le cover-crop afin de répartir le fumier sur la couche de terre où pousseront nos légumes.
Enfin, nous passerons un dernier outil, la herse rotative, qui permettra d'affiner et d'aplanir le sol, juste avant de réaliser nos semis et plantations.
dimanche 3 octobre 2010
Démontage des tunnels - 2ème partie : la structure
Et voilà, la première serre est entièrement démontée. Merci à Daniel pour le coup de main.
Pour le moment, nous avons complètement démonté une serre, défait le plastique et les fils de fer d'une autre serre, et défait le plastique d'une autre moitié de serre, plus l'irrigation sur toutes les serres.
Il nous reste à déterrer les plastiques de la dernière moitié de serre sans ouvrant, découper les plastiques des 2 serres avec ouvrants, défaire et enrouler les fils de fer de 3 serres, démonter la structure de 4 serres, ... et remonter le tout chez nous !
Mais pourquoi avance-t-on si doucement ?
Malheureusement, nous avons plusieurs chantiers à mener en même temps : il nous faut boucler notre dossier d'installation pour la deuxième quinzaine d'octobre, mais aussi préparer les terrains pour commencer à cultiver et gérer quelques petits imprévus (souvent des problèmes de tracteur).
Prochain message : la préparation des terrains.
lundi 20 septembre 2010
Démontage des tunnels
Nous remercions tous les vaillants travailleurs qui sont venus nous aider pour le démontage des tunnels en semaine ou dans le week-end : Patrick, Gilles, Jocelyne, Sébastien, Daniel, Loïc, Emilie, Aymeric, Clément et Antoine.
Quelques photos du chantier :
Le débâchage des serres
Le démontage des fils de fer
Une petite pause bien méritée
Vous pouvez retrouver toutes les photos à cette adresse :
http://picasaweb.google.fr/109880976923516519654/DemontageDesTunnels1erePartie02?authkey=Gv1sRgCLPvnoWIq-jWpgE&feat=directlink
jeudi 16 septembre 2010
La certification Bio
Pourquoi avoir choisi d'être certifiés Bio malgré les contraintes ?
Etre certifié en bio, ce n'est pas un choix de facilité. Vu l'emplacement où nous sommes, la certification ne s'imposait pas. Beaucoup de maraîchers en vente directe ont une relation de confiance avec leurs clients et nous aurions pu cultiver "comme en bio", sans nous imposer le carcan de la certification.
Il est bien entendu interdit d'utiliser des pesticides de synthèse, désherbants et engrais chimiques, et cela fait partie des convictions de base qui nous ont poussé à choisir ce mode de culture. Si le bio s'arrêtait à ces simples principes, peut-être que d'avantage de producteurs "raisonnés" sauteraient le pas (quoi que... un peu de désherbant de temps en temps, ça rassure... ).
Seulement, en plus du coup de la certification, il faut savoir que l'on ne peut acheter que des semences bio (ou non traitées si elles ne sont pas disponibles en bio) qui sont beaucoup plus chères que les semences conventionnelles. Cela veut dire également que l'on ne peut pas récupérer les semences d'un papy non certifié, et donc, comble de l'histoire, que beaucoup de variétés anciennes ne sont pas utilisables en bio, car non disponibles.
Alors, pourquoi s'engager en bio ?
La certification est pour nous une véritable reconnaissance de notre engagement auprès de nos futurs clients. Aujourd'hui, l'agriculture "raisonnée" est très à la mode et les producteurs qui s'en revendiquent y cachent absolument tout et n'importe quoi, en allant des "presque bios" que nous respectons beaucoup, jusqu'à ceux qui considèrent qu'il raisonnent leurs produits, car "vu le prix que ça coûte, on ne va pas gaspiller, on met juste la bonne dose, on n'est pas bêtes quand même !" Alors, c'est vrai que l'on pourrait se contenter de la confiance de nos clients, mais c'est pour nous une garantie que l'on va pouvoir leur apporter, qui permettra également de justifier des prix un peu plus élevés qu'en conventionnel.
La deuxième raison est financière (certains diront "ils sont fourbes ces agriculteurs !"). Le fait d'être en bio, nous permet de bénéficier d'aides publiques supplémentaires (en plus des aides à l'installation), c'est-à-dire d'accéder à un barème de subventions un peu supérieur et à des déductions d'impôts. Mais ne vous inquiétez pas, on est très loin des aides PAC des céréaliers !
Le choix du certificateur et la dérogation de réduction du temps de conversion
La certification bio peut se faire auprès de plusieurs organismes certificateurs. Le principal certificateur est Ecocert. Nous avons estimé qu'il était plus intéressant de travailler avec Agrocert, et ce pour une raison toute simple : le prix de la cotisation de la première année.
Sur une année normale, les tarifs sont à peu près équivalents (et même légèrement inférieurs chez Ecocert). Cependant, comme pour tout un tas d'autres formalités que nous aborderons plus tard, le timing de notre installation tombe très mal.
Afin de pouvoir être certifié en agriculture biologique, il faut en général passer par deux ans de conversion. Sous certaines conditions, il est tout de même possible de bénéficier d'une dérogation pour être directement certifié en bio. Les terres que nous allons cultiver n'ont pas été travaillées depuis un certain nombre d'années et seuls quelques moutons y pâturent. Nous rentrons donc dans les conditions de dérogation.
Vue sur les parcelles encore en pâturage |
Pour bénéficier de cette dérogation, nous devions nous engager avant d'effectuer la moindre opération sur les terres, et attendre le passage d'un contrôleur pour établir le constat. Nous nous sommes donc engagés à partir du mois de juillet. Chez Ecocert, la cotisation était à payer sur l'année entière, alors qu'Agrocert nous fait payer au prorata des mois d'engagement.
Comment se passe la certification ?
Nous avons d'abord reçu un devis, accompagné des papiers d'engagement, des textes règlementaires et d'un tableau de recensement des parcelles à convertir. A partir du moment où le certificateur reçoit notre engagement, le contrôleur doit passer dans un délai de un mois. Dans le cas contraire, il est possible de commencer à travailler les parcelles, en laissant une bande enherbée et en prenant des photos faisant preuve.
Nous avons ensuite reçu notre certificat d'engagement et nous avons dû notifier notre activité auprès de l'Agence Bio.
Au début du mois d'août, la contrôleuse est passée pour réaliser la première visite et a émis un avis favorable concernant notre demande de dérogation. Notre demande est ensuite passée en commission, et nous attendons toujours la réponse...
Merci à ceux qui ont eu le courage lire ce message jusqu'au bout... en espérant qu'il aura été plus instructif qu'ennuyeux. Pour améliorer la qualité de ce blog, n'hésitez pas à nous envoyer vos conseils ou vos critiques. Nous avons encore de nombreux sujets à aborder, d'autres photos sont à venir, mais vous aurez compris, le temps nous manque...
mercredi 1 septembre 2010
Les étapes de l'installation (suite)
Avril à juin : l'achat des tunnels
Fin juin : le stage 21 heures
Juillet : le diagnostic Jeune Agriculteur
Juillet : les analyses de sol
Afin de mieux connaître les terres que nous allons cultiver et de raisonner la fertilisation à apporter, il est indispensable de réaliser des analyses de sol (qui plus est pour des agronomes), car nos légumes pousseront bien dans la terre, et pas dans de la laine de roche. Vive le Bio !
Pour des raisons de coût (plus de 100 € l'analyse !), et malgré l'hétérogénéité de nos parcelles, nous n'avons réalisé que deux analyses. Au préalable, nous avions effectué de nombreux prélèvement, sur toutes les parcelles afin d'avoir une idée de la diversité de nos sols, d'effectuer une première analyse visuelle de leur état, et de décider des parcelles à analyser prioritairement. Nous avons eu confirmation que les sols étaient très sableux et nous avons pu voir que certains sols étaient très appauvris en matière organique (l'une des parcelles ressemblait plus à un bac à sable enherbé qu'à un sol maraîcher).
Qu'a-t-on mesuré dans les analyses faites en laboratoire ?
A suivre : la certification Bio (avec photos des parcelles), la réalisation du Plan de Développement Economique, le baptême de labour (avec photo), l'approvisionnement en fumier, la prise en main du matériel... et le démontage des serres (toujours ouvert aux bonnes volontés).
Comme vous avez déjà pu le lire, nous avons déjà réalisé notre premier investissement, à savoir l'acquisition de cinq tunnels froids que nous diviserons en deux, afin d'en faire dix. Ce sont des tunnels de marque Richel de 9 m 30 de large et presque 4 m de haut (au dessus de 4 m, il nous aurait fallu un permis de construire). Sur les cinq serres, deux d'entre elles ont des ouvrants latéraux à ouverture automatique, et les trois autres sont sans ouvrants.
Nous avons profité d'une liquidation judiciaire chez un maraîcher de la commune voisine pour pouvoir acquérir ce matériel de très bonne qualité et quasiment neuf, au prix de l'occasion. Cependant, l'histoire s'est révélée un peu abracadabrante :
Lors d'une liquidation judiciaire, le liquidateur doit d'abord publier un appel d'offres avec une date buttoir. Toutes les personnes intéressées déposent une offre ainsi qu'un chèque de caution. Au préalable, le lot est estimé (ici 20 000 €) et le liquidateur se fixe un seuil de réserve en dessous de ce prix, qui reste confidentiel. Si aucune des offres n'atteint ce seuil de réserve, le liquidateur recontacte tous les offrants pour faire monter les offres, et si malgré tout ce n'est pas suffisant, le lot part aux enchères. Dans ce dernier cas, le liquidateur prélève une commission sur la vente.
La procédure a été en réalité beaucoup plus sinueuse ! Entre l'offre que l'on n'a jamais retrouvée dans les journaux officiels, un sous-découpage des lots pour lesquels il fallait finalement acheter la totalité, des supposés offrants qui finalement n'existaient pas (ou comment faire monter les enchères...), un mystérieux offrant qui est apparu au dernier moment, avec une offre supérieure à la notre, mais pour la moitié du lot (prix du neuf !), un juge qui devait trancher entre les deux, et qui au final n'avait reçu que notre offre... et la secrétaire avec qui l'on était en relation qui au dernier moment ne travaille plus au cabinet du liquidateur ! Une véritable histoire de fous !
Mais au final, nous sommes bien propriétaires des serres. Au départ, nous étions sensés avoir un délai de trois semaines pour les démonter, mais, tout compte fait, nous n'avons aucun délai... mis à part le démarrage de notre activité ! Heureusement, car il y a de quoi faire...
Fin juin : le stage 21 heures
C'est la seule étape de formation obligatoire dans le Plan de Professionnalisation Personnalisé. Il s'agit de 3 jours d'échanges avec des intervenants de la profession, mais aussi avec d'autres jeunes en cours d'installation.
Ces trois journées de formation sont animées par un viticulteur du Médoc depuis une vingtaine d'années. La plupart des participants sont souvent de futurs viticulteurs (et oui, c'est la région !). Cependant, au cours de cette cession, nous étions nombreux à nous installer en maraîchage.
Nous avons fait le tour de la situation de chacun, discuté des différents problèmes que l'on risquait de rencontrer (conflits de voisinage, de famille, répartition des taches, accès au foncier, commercialisation,...). Nous avons refait le point sur les démarches d'installation et sur les aides auxquelles nous avions droit. Plusieurs représentants de la MSA sont venus pour dédiaboliser leur institution et nous expliquer nos droits et nos devoirs. Nous avons également pu rencontrer des jeunes et moins jeunes installés, parler des difficultés rencontrées lors de l'installation, et des différences qui existent entre ce que l'on nous présente à la chambre d'agriculture et la réalité de l'installation.
Cela a surtout été l'occasion de rencontrer de futurs collègues et de discuter de la diversité des situations des uns et des autres. Trois jours assez sympathiques au final.
Juillet : le diagnostic Jeune Agriculteur
Avant la réalisation du dossier d'installation, il est possible de réaliser un diagnostic de projet auprès de l'ADAR (Association de Développement Agricole et Rural) afin de faire le tour de tout ce qu'il faut prendre en compte pour mener à bien le projet.
Nous n'avons pas réalisé un véritable diagnostic, faute de temps, mais cela nous a permis d'éclaircir certains points pour lesquels nous ne trouvions pas de réponse, et de soulever d'autres questions, auxquelles nous n'avions pas forcément pensé. Nous avons entre autre abordé : le statut de la société à créer, l'apport de capital, le financement du projet, les frais de création de la société, les questions de foncier (bail, loyer, dates à respecter, état des lieux), et les obligations comptables.
Juillet : les analyses de sol
Afin de mieux connaître les terres que nous allons cultiver et de raisonner la fertilisation à apporter, il est indispensable de réaliser des analyses de sol (qui plus est pour des agronomes), car nos légumes pousseront bien dans la terre, et pas dans de la laine de roche. Vive le Bio !
Pour des raisons de coût (plus de 100 € l'analyse !), et malgré l'hétérogénéité de nos parcelles, nous n'avons réalisé que deux analyses. Au préalable, nous avions effectué de nombreux prélèvement, sur toutes les parcelles afin d'avoir une idée de la diversité de nos sols, d'effectuer une première analyse visuelle de leur état, et de décider des parcelles à analyser prioritairement. Nous avons eu confirmation que les sols étaient très sableux et nous avons pu voir que certains sols étaient très appauvris en matière organique (l'une des parcelles ressemblait plus à un bac à sable enherbé qu'à un sol maraîcher).
Qu'a-t-on mesuré dans les analyses faites en laboratoire ?
Le pH, le taux de matière organique, de calcaire, phosphore, potassium, magnésium, calcium, sodium, la capacité d'échange cationique (capacité du sol à fixer les éléments nutritifs), le taux d'oligo-éléments (Cuivre, zinc, manganèse, fer), la granulométrie (pourcentage d'argile, limon et sable).
En conclusion, et nous nous en doutions, il va falloir apporter de très GROS volumes de fumiers et autres amendements.
A suivre : la certification Bio (avec photos des parcelles), la réalisation du Plan de Développement Economique, le baptême de labour (avec photo), l'approvisionnement en fumier, la prise en main du matériel... et le démontage des serres (toujours ouvert aux bonnes volontés).
lundi 16 août 2010
Appel aux bonnes volontés : chantier démontage / remontage des serres
Bonjour à tous,
Notre premier gros chantier va bientôt commencer : aller démonter les serres chez l'ancien propriétaire (septembre) puis les remonter chez nous (octobre et sûrement début novembre). Nous remercions ceux qui nous ont déjà proposé leur aide, et nous profitons de ce blog pour lancer un appel plus officiel à tous ceux qui voudraient venir nous donner un coup de main.
Pour les non-bordelais qui voudraient venir nous aider sur un week-end ou plusieurs jours, nous pouvons bien sûr vous héberger.
Pour les non-bordelais qui voudraient venir nous aider sur un week-end ou plusieurs jours, nous pouvons bien sûr vous héberger.
Une des 5 serres à démonter
vendredi 13 août 2010
Les étapes de l'installation
Reprenons le fil de l'histoire...
Janvier : premier contact à la Chambre d'Agriculture
La première étape à réaliser dans le parcours d'installation, lorsque l'on souhaite bénéficier des aides à l'installation pour les jeunes agriculteurs, est de prendre rendez-vous au Point Info Installation de la Chambre d'Agriculture.
Lors de ce rendez-vous, on nous explique le déroulement des démarches à effectuer jusqu'à l'installation et on nous informe sur les aides auxquelles on peut prétendre. On nous remet également un formulaire d'auto-diagnostic à remplir pour le rendez-vous suivant (CEPPP).
Janvier-Février : premières rencontres avec les maraîchers environnants
Parallèlement, nous avons commencé à nous constituer un réseau, afin d'avoir des relations de bon voisinage, voire d'amitié et de coopération avec les quelques rares gaulois résistants ayant choisis de travailler la terre aux alentours de chez nous (Pierre, Bertrand, puis plus tard Cyril), mais aussi certains producteurs qui sont installés un peu plus loin dans la région.
Nous avons rencontré Daniel Vuillon (créateur des AMAP en France) au SIVAL à Angers, qui nous a mis en relation avec un réseau d'AMAP en Aquitaine. Nous avons pu participer à une rencontre de ce réseau regroupant des coordinateurs d'AMAP et des jeunes installés via les réseaux d'AMAP.
Nous avons également étés accueillis par Grégory et Marie, qui font référence en maraîchage bio en Gironde, et chez qui Fanny est ensuite partie faire un stage. De son côté, Adrien a postulé sur un poste d'ouvrier agricole chez d'autres maraîchers bio du Médoc, où il a finalement été embauché.
On rejoint ici la deuxième étape officielle de la Chambre d'Agriculture...
Février : le rendez-vous au Centre d'Élaboration du Plan de Professionnalisation Personnalisé
Deux conseillères de la chambre d'agriculture ont travaillé avec nous sur l'auto-diagnostic déjà rempli, afin de réaliser le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP).
Il faut savoir que même lorsqu'on monte un projet commun, chacun monte un dossier différent, pour le PPP et pour la suite, jusqu'à la validation de l'installation.
Le PPP permet de faire le point sur l'avancement du projet, la formation et l'expérience professionnelle déjà acquises, et les compétences à acquérir afin d'être capable de gérer sa propre exploitation. Auparavant, un stage de 6 mois dans une exploitation agricole était obligatoire avant de pouvoir s'installer. Maintenant, il est possible de moduler en fonction de l'expérience que l'on a.
Nous avons choisi de réaliser l'équivalent d'un stage 6 mois : stage de 5 mois pour Fanny, et salariat de même durée pour Adrien, dans deux exploitations différentes.
En plus de ce complément d'expérience pratique, un petit stage collectif de 21 h est obligatoire. Nous en reparlerons plus tard.
Avril-août : un peu de pratique chez les maraîchers
Adrien a donc été embauché comme ouvrier agricole chez Marie-Noële à Saint-Vivien de Médoc et Fanny est partie en stage chez Grégory et Marie à Naujac sur Mer.
Les deux exploitations sont très différentes. A Naujac, les terres ressemblent beaucoup à ce que l'on a au Haillan, puisque ce sont des sables plus ou moins noirs, alors qu'à Saint-Vivien, ce sont des terres très argileuses de bord de Gironde.
Marie-Noële cultive sur buttes, beaucoup sous tunnels nantais, et à peu près tout le sol est bâché. Chez Grégory et Marie, les cultures sont sur planche, une partie est en plein champ et l'autre sous grands tunnels froids.
La taille et la gestion de l'exploitation sont également très différentes. Là où travaille Fanny, le maraîchage est la seule activité, et la gestion du personnel est familiale. Là où travaille Adrien, le maraîchage ne représente qu'une partie de l'exploitation : une grande partie est en céréales, cultivée par Pierre, et Elodie, fille de Pierre et Marie-Noële, qui a son atelier de boulangerie à la ferme. Il y a d'avantage de personnel qu'à Naujac (surtout en été).
Les deux exploitations sont en maraîchage diversifié orienté vers la vente directe, mais Marie-Noële vend essentiellement sur les marchés (une dizaine par semaine en été) et un peu en paniers AMAP, alors que Grégory et Marie vendent essentiellement en AMAP (toute l'année), mais aussi sur 2 marchés en été, et la vente à la ferme est en train d'être développée. Ils ne vendent que leurs propres légumes, alors que Marie-Noëlle doit compléter ses marchés auprès d'un grossiste bio.
Enfin (il y aurait d'autres choses à dire, mais il faut bien un "enfin"), Grégory et Marie sont spécialistes de l'asperge alors que Marie-Noële est réputée pour ses melons.
Deux expériences très différentes au final !
A suivre : la suite des étapes déjà réalisées ou en cours... l'achat des tunnels, le stage 21 heures, le diagnostic Jeune Agriculteur, la certification Bio, le Plan de Développement Économique (PDE)
Janvier : premier contact à la Chambre d'Agriculture
La première étape à réaliser dans le parcours d'installation, lorsque l'on souhaite bénéficier des aides à l'installation pour les jeunes agriculteurs, est de prendre rendez-vous au Point Info Installation de la Chambre d'Agriculture.
Lors de ce rendez-vous, on nous explique le déroulement des démarches à effectuer jusqu'à l'installation et on nous informe sur les aides auxquelles on peut prétendre. On nous remet également un formulaire d'auto-diagnostic à remplir pour le rendez-vous suivant (CEPPP).
Janvier-Février : premières rencontres avec les maraîchers environnants
Parallèlement, nous avons commencé à nous constituer un réseau, afin d'avoir des relations de bon voisinage, voire d'amitié et de coopération avec les quelques rares gaulois résistants ayant choisis de travailler la terre aux alentours de chez nous (Pierre, Bertrand, puis plus tard Cyril), mais aussi certains producteurs qui sont installés un peu plus loin dans la région.
Nous avons rencontré Daniel Vuillon (créateur des AMAP en France) au SIVAL à Angers, qui nous a mis en relation avec un réseau d'AMAP en Aquitaine. Nous avons pu participer à une rencontre de ce réseau regroupant des coordinateurs d'AMAP et des jeunes installés via les réseaux d'AMAP.
Nous avons également étés accueillis par Grégory et Marie, qui font référence en maraîchage bio en Gironde, et chez qui Fanny est ensuite partie faire un stage. De son côté, Adrien a postulé sur un poste d'ouvrier agricole chez d'autres maraîchers bio du Médoc, où il a finalement été embauché.
On rejoint ici la deuxième étape officielle de la Chambre d'Agriculture...
Février : le rendez-vous au Centre d'Élaboration du Plan de Professionnalisation Personnalisé
Deux conseillères de la chambre d'agriculture ont travaillé avec nous sur l'auto-diagnostic déjà rempli, afin de réaliser le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP).
Il faut savoir que même lorsqu'on monte un projet commun, chacun monte un dossier différent, pour le PPP et pour la suite, jusqu'à la validation de l'installation.
Le PPP permet de faire le point sur l'avancement du projet, la formation et l'expérience professionnelle déjà acquises, et les compétences à acquérir afin d'être capable de gérer sa propre exploitation. Auparavant, un stage de 6 mois dans une exploitation agricole était obligatoire avant de pouvoir s'installer. Maintenant, il est possible de moduler en fonction de l'expérience que l'on a.
Nous avons choisi de réaliser l'équivalent d'un stage 6 mois : stage de 5 mois pour Fanny, et salariat de même durée pour Adrien, dans deux exploitations différentes.
En plus de ce complément d'expérience pratique, un petit stage collectif de 21 h est obligatoire. Nous en reparlerons plus tard.
Avril-août : un peu de pratique chez les maraîchers
Adrien a donc été embauché comme ouvrier agricole chez Marie-Noële à Saint-Vivien de Médoc et Fanny est partie en stage chez Grégory et Marie à Naujac sur Mer.
Les deux exploitations sont très différentes. A Naujac, les terres ressemblent beaucoup à ce que l'on a au Haillan, puisque ce sont des sables plus ou moins noirs, alors qu'à Saint-Vivien, ce sont des terres très argileuses de bord de Gironde.
Marie-Noële cultive sur buttes, beaucoup sous tunnels nantais, et à peu près tout le sol est bâché. Chez Grégory et Marie, les cultures sont sur planche, une partie est en plein champ et l'autre sous grands tunnels froids.
La taille et la gestion de l'exploitation sont également très différentes. Là où travaille Fanny, le maraîchage est la seule activité, et la gestion du personnel est familiale. Là où travaille Adrien, le maraîchage ne représente qu'une partie de l'exploitation : une grande partie est en céréales, cultivée par Pierre, et Elodie, fille de Pierre et Marie-Noële, qui a son atelier de boulangerie à la ferme. Il y a d'avantage de personnel qu'à Naujac (surtout en été).
Les deux exploitations sont en maraîchage diversifié orienté vers la vente directe, mais Marie-Noële vend essentiellement sur les marchés (une dizaine par semaine en été) et un peu en paniers AMAP, alors que Grégory et Marie vendent essentiellement en AMAP (toute l'année), mais aussi sur 2 marchés en été, et la vente à la ferme est en train d'être développée. Ils ne vendent que leurs propres légumes, alors que Marie-Noëlle doit compléter ses marchés auprès d'un grossiste bio.
Enfin (il y aurait d'autres choses à dire, mais il faut bien un "enfin"), Grégory et Marie sont spécialistes de l'asperge alors que Marie-Noële est réputée pour ses melons.
Deux expériences très différentes au final !
A suivre : la suite des étapes déjà réalisées ou en cours... l'achat des tunnels, le stage 21 heures, le diagnostic Jeune Agriculteur, la certification Bio, le Plan de Développement Économique (PDE)
mercredi 4 août 2010
Localisation de la ferme
Nous nous installons en périphérie de Bordeaux, sur les communes du Haillan et Saint-Médard-en-Jalles
Afficher La ferme d'Adrien et Fanny sur une carte plus grande
Nous allons reprendre les terres anciennement cultivées par les grands-parents maternels de Fanny et qui appartiennent aujourd'hui à son oncle (Gilles). Les parcelles sont sur le Haillan, et le futur lieu de stockage et de vente sur Saint-Médard-en-Jalles. Il y a un peu plus de 4 hectares. Nous ajouterons quelques tunnels froids, que nous avons achetés et qu'il faudra aller démonter en septembre chez l'ancien propriétaire, à 4,5 km de là.
Afficher La ferme de Fanny et Adrien sur une carte plus grande
Comme vous pouvez voir, nous sommes entourés de lotissements et les terres encore cultivées aujourd'hui sont rares. C'est donc le contexte idéal pour nous installer en maraîchage bio et faire de la vente directe : vente à la ferme et en paniers AMAP.
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Nous allons reprendre les terres anciennement cultivées par les grands-parents maternels de Fanny et qui appartiennent aujourd'hui à son oncle (Gilles). Les parcelles sont sur le Haillan, et le futur lieu de stockage et de vente sur Saint-Médard-en-Jalles. Il y a un peu plus de 4 hectares. Nous ajouterons quelques tunnels froids, que nous avons achetés et qu'il faudra aller démonter en septembre chez l'ancien propriétaire, à 4,5 km de là.
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Comme vous pouvez voir, nous sommes entourés de lotissements et les terres encore cultivées aujourd'hui sont rares. C'est donc le contexte idéal pour nous installer en maraîchage bio et faire de la vente directe : vente à la ferme et en paniers AMAP.
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